l reste toujours très tentant de faire des choses à la place de l’enfant en classe, mais mâcher le travail aux enfants ne sera jamais bénéfique à long terme.

La dynamique en classe varie selon quelques facteurs différents. Par exemple : la taille du groupe, les âges, les niveaux etc. S’il y a plus d’un enfant, la collaboration, et parfois la concurrence entre les enfants peut aider à augmenter leur motivation. Quand les enfants peuvent interagir avec quelqu’un qui a un niveau similaire dans la langue c’est beaucoup mieux en matière d’anxiété. Ils peuvent s’exprimer sans peur et souvent avoir une conversation beaucoup plus naturelle. Un aspect difficile de ce type d’apprentissage est que souvent les enfants vont vouloir reprendre leur langue native. Mais ceci est le rôle du professeur comme guide, parce qu’ils peuvent changer la consigne et la langue de la conversation. Si les enfants utilisent beaucoup de français, alors l’enseignant peut mettre du vocabulaire ou des phrases sur le tableau et les encourager à les utiliser dans les jeux ou exercices. De cette manière, l’enfant sait qu’il existe une aide sur le tableau et il peut la consulter au cours du jeu.

Ceci reste beaucoup plus difficile avec des groupes ou des cours avec un niveau débutant, car ces enfants ne vont pas pouvoir avoir des interactions dans la langue cible. Donc dans cette situation ce sera le travail de l’enseignant d’apporter l’anglais à la salle de classe. Par exemple, quand les enfants jouent, l’enseignent peut introduire des mots qui font partie du jeu et qu’il va répéter, pour donner aux enfants les meilleures chances de réussir en se rappelant des mots.

Dans les cours en tête-à-tête, il n’y a pas l’option d’une interaction de deux enfants d’un niveau similaire et donc c’est beaucoup plus facile de tomber dans le piège de faire vous seul les exercices ou jeux. Donc une stratégie consiste à commencer par un thème que l’enfant connaît et au cours de la séance, on peut ajouter de nouveau vocabulaire. De cette façon l’enfant n’est jamais submergé et sa confiance en soi reste haute. Avec les vrais débutants ou les très jeunes enfants, on peut faire la même chose mais avec les images.

Ceci nous amène au sujet du rôle de la langue native en classe d’anglais. Elle est sans doute essentielle avec les enfants. Les deux langues sont indispensables si l’on veut leur donner de l’autonomie. Quand l’enfant est conscient de ce qu’il doit faire, ce qu’il a bien fait et ce qu’il doit améliorer, alors il va progresser plus vite. La langue française n’est pas interdite pour l’enfant car il est important pour lui de savoir qu’il peut y recourir s’il a besoin d’exprimer quelque chose d’important. C’est une clé dans l’initiation à une langue parce que l’enfant est rassuré ; il peut exprimer ses besoins. Dès lors, il fait partie intégrante de son propre apprentissage et peut ainsi participer davantage à son instruction. Bien entendu, il est important que le formateur s’exprime en continu en anglais même si l’enfant exprime un besoin en français car petit à petit l’enfant va mémoriser les phrases clés pour exprimer à son tour ses besoins en anglais. Instaurer des petits rituels de début de séance et des petits rituels de fin de séance participe à ce type d’apprentissages.

Donc, comme nous l’avons vous, pour donner plus d’autonomie à l’enfant il y a quelques facteurs importants qui contribuent à la confiance, la motivation et, surtout, l’autonomie de l’enfant en classe d’anglais. La bienveillance et l’écoute des besoins sont au centre de notre pédagogie.

Guider l’enfant sans faire à sa place en classe d’anglais